Ben, Kimsooja, Su-Mei Tse, Living Theatre, Alighiero Boetti, Radical Software, Thierry Geoffroy, Hill Korwa, Young-Hae Chang, Jonathan Borofsky, Lydie Jean-dit-Panel, Aero, Hsia-Fei Chang, Brian Eno, Maude Maris, Antoine Lechartier, Thokozani Mthiyane, Michel Nedjar, Michel Onfray, Boréales Digitales


« Tout existant naît sans raison,(...) et meurt par rencontre » (Sartre)

Après 17 années d'existence, les Rencontres Vidéo Art Plastique changent de nom pour devenir les « Rencontres Parallèles ». Le parallélisme entre l'art et la vidéo, en particulier, et l'image en mouvement, en général, reste l'axe identitaire de ces Rencontres.

« Rencontre parallèle » est une expression utilisée par Richard Long pour répondre à une question concernant sa rencontre* avec Jivya Soma Mashe, l'un des artistes les plus renommés de l'art tribal indien. La question était simple : comment peut-on parler de « rencontre » à propos de deux artistes issus de cultures totalement différentes et ne parlant pas le même langage ? Pour qualifier ce type de « rencontre », Richard Long parlat de rencontre « parallèle ». Il y a eu rencontre, mais pas échange.

« Céder moyennant contrepartie » est l'une des définitions données par le dictionnaire du verbe échanger. Il y a eu rencontre, mais sans échange au sens littéral du terme, sans troc, sans spéculation. En l'absence de repères communs suffisants, une « rencontre parallèle » serait un simple partage éphémère du temps présent. Ce terme de « rencontre parallèle » n'est pas un concept de plus, mais seulement une approche poétique de ce que peut être aussi une rencontre. En ces temps de globalisation, une approche différente, respectueuse de l'identité culturelle de chacun.

Ben Vautier est l'invité d'honneur de ces 18e Rencontres. La thématique des ces Rencontres s'articule autour de l'une des préoccupations majeures de Ben Vautier : les identités culturelles.

Les identités culturelles évoquées au cours de ces Rencontres Parallèles sont celles issues d'origines géographiques diverses, mais aussi celles nées de mouvements sociaux ou encore de l'avènement de nouvelles technologies, comme ce fut le cas avec l'apparition de la vidéo.

Hervé Perdriolle, directeur artistique des Rencontres

*Rencontre que j'organisais en Inde (janvier 2003) et qui donna lieu à deux expositions (Museum Kunst Palast, Düsseldorf, sept-nov 2003 ; PAC, Milan, mars-juin 2004)



Ben Vautier
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Rétrospective sélective de films et de vidéos réalisés par Ben (seulement quelques heures sur plus de 550 heures de rush réalisés depuis les années 60 qui restent en attente d'archivage).Ben, création pour les 18e rencontres : « Dazibao ». Les écrans de nos ordinateurs sont aujourd'hui semblables aux murs sur lesquels jadis chacun pouvait afficher ses revendications. Ainsi, nos écrans se retrouvent envahis d'une foultitude de revendications et de messages personnels aux origines les plus diverses. La « newsletter » sur le net représente une part importante de ce nouveau type de message. Pour donner forme à ce dazibao des temps modernes, Ben recouvrira un des murs du Centre d'Art de ses innombrables « newsletter » qu'il rédige et envoi sans répit, accompagnant cet affichage de commentaires personnels directement peints sur le même mur.
http://www.ben-vautier.com/

Kimsooja
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Kimsooja est née en Corée en 1957. Peintre, sculpteur, vidéaste, elle vit et travaille à New York. Le Musée d'Art Contemporain de Lyon lui a consacré en 2003 sa première grande exposition en France. « Le travail de Kimsooja est empreint de sa culture d'origine. Elle a puisé dans ses racines coréennes son matériau de prédilection, les bojaghi, utilisés par toutes les familles de son pays, qu'elle plie et déplie, coud, transforme ou déchire, créant ainsi, avec une grande économie de moyens, une oeuvre de grande rigueur plastique... ».* « Laundry » est une installation de 38 bojaghi, tissus traditionnels coréens. D'environ 2m x 2m50, ces tissus sont suspendus à intervalles réguliers au-dessus de nos têtes. L'atmosphère de cette installation est saisissante, transformant ces grands rectangles de soie, dont l'usage traditionnel est celui de couvertures, en étendards du quotidien.Des vidéos viendront compléter cette installation. La mise en scène de ces vidéos est des plus simples. « Dans plusieurs grandes villes, l'histoire se répète : Kimsooja se mêle à la foule d'une rue très animée, et reste immobile au milieu du va-et-vient des passants. Kim tourne le dos à la caméra. Sa présence n'occulte pas la réalité qu'elle présente. Tout le contraire d'un regard journalistique ».* Toujours coiffé d'une longue natte tressée, ce portrait de dos devient icône identitaire. L'impassibilité de cette icône révèle, avec harmonie ou par jeu de contraste, l'environnement dans lequel elle s'érige.
*Textes Arte TV. Remerciements : Fond National d'Art Contemporain et Musée d'Art Contemporain de Lyon.
http://www.kimsooja.com/



Alighiero Boetti, Kimsooja, installation Rencontres Parallèles 2004

Living Theatre
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« Depuis plus de cinquante ans, le Living Theatre, fondé en 1951 à New York par Judith Malina et Julian Beck (décédé en 1985), se révolte contre toutes les formes de violence. Déclaré mort et toujours ressuscité, nomade rejeté et infatigable, le Living a survécu au succès comme à la répression. De Paradise Now, happening de masse des années hippies aux actions menées aujourd'hui avec de jeunes activistes partout dans le monde, l'odyssée du Living est notre propre histoire. Sa vitalité est contagieuse.Mélange d'archives d'une rare intensité et d'images de l'action présente du Living, comme à New York sur les ruines de Ground Zero, au sommet du G8 à Gênes ou à l'ancienne prison de Khiam au Sud Liban, Resist est un hommage poético-politique à tous ceux qui pensent qu'un autre monde est possible ».Resist est le titre du film de Dirk Szuszies (2003) retraçant l'histoire du Living Theatre, pionnier de l'art activiste. Ce film sera présenté accompagné par une vidéo de Nam Jun Paick (Living with the Living Theatre, 1989) et un film de Jonas Mekas (The Brig, 1964).Love and Politics, une lecture performance exceptionnelle de Judith Malina et Hanon Reznikov, cofondatrice et directeur actuel du Living Theatre. Invitation en partenariat avec le CDN de Normandie et l'IMEC
http://www.livingtheatre.org/

hommage au living theatre

Hommage au Living Theatre, installation, performance, Rencontres Parallèles 2004

Su-Mei Tse
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L'écho est une des installations vidéos de Su-Mei Tse qui a permis au Luxembourg d'obtenir le « Lion d'Or » de la dernière Biennale de Venise. Un plan large et fixe d'une vue en montagne. L'espace est divisé en deux parties. Au loin, la montagne, aux couleurs denses et sombres, occupe frontalement la partie supérieure de l'image. Un alpage verdoyant, luminescent par contraste, occupe la partie inférieure de l'image. La frontière entre ces deux espaces est celle du vide, celle d'une falaise tombant face à la montagne, là où finit l'alpage. Au bout de l'alpage, au bord de cette frontière, du vide, une petite et fragile silhouette assise au milieu de cet impressionnant décor naturel joue du violoncelle. L'écho de cette partition de violoncelle interprétée face à la montagne, associé à ce plan fixe majestueux, nous invite à un vertige contemplatif. Née au Luxembourg en 1973 et diplômée de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Su-Mei Tse a été aussi 1er Prix de violoncelle aux Conservatoires de Paris et du Luxembourg.
Remerciement Musée d'Art Moderne du Grand Duc Jean, Luxembourg



Su-Mei Tse, L'écho, installation Rencontres Parallèles 2004

Thierry Geoffroy (Colonel)
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Méconnu en France, Thierry Geoffroy est un artiste français reconnu dans de nombreux pays nordiques. Il vit depuis plus de 15 ans au Danemark où il réalise de nombreuses oeuvres vidéos dont certaines pour la télévision danoise. Son Oeuvre est conçue autour de sa vie, celle d'un immigrant. Père de trois jeunes enfants, il programme, dans le stade de son quartier, des courses de poussettes afin de mieux connaître ses voisins. Dans la rue, il organise toutes sortes d'échanges culturels, l'un des plus étonnants consiste à échanger de l'air. Il propose à des passants d'origines ethniques différentes de bien vouloir souffler dans un ballon, puis de les échanger entre eux. Ainsi et par exemple, un Danois peut repartir avec un ballon contenant l'air d'un Palestinien. À la dernière Biennale de Venise, il organise, hors compétition officielle bien sûr, des courses d'artistes portant sur leur dos des curator. Un autre exemple de sa production, incluant de nombreuses formes d'expressions différentes, est celui de ses interventions sur la chose imprimée. L'une d'entre elles, désignée comme « pacifiste », consiste à récupérer les pages de quotidiens montrant des photos de guerres et à peindre en bleu les casques de tous les militaires qui s'y trouvent représentés.Une oeuvre surprenante où la provocation, mâtinée d'humour, rejoint une certaine forme de poésie.
http://www.conclusionism.com/new/2003.html

Radical Software
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Présentation, sous la forme d'une exposition et d'un site Internet, de la revue américaine « Radical Software ». De 1970 à 1974 et à travers seulement 11 numéros, cette revue consacrée à l'avènement de la vidéo va aborder tous les grands thèmes que ce nouveau moyen d' expression permettait d'envisager, des plus utopistes aux plus réalistes. La télévision alternative, la vidéo et l'éducation, la télévision et le pouvoir, la télévision et la religion, etc. À l'aide de mise en pages et d'illustrations représentatives de cette époque contestataire et de ces énergies libertaires, ces thématiques étaient abordées de manière critique, laissant déjà apparaître les dérives et autres manipulations actuelles de ce média à travers la télévision. 30 ans après, la majorité des sujets traités par cette revue historique sont toujours d'actualité.
http://www.radicalsoftware.org/f/browse.html



Radical Software, cabinet web, Rencontres Parallèles 2004

Hill Korwa
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C'est au Bharat Bhavan, complexe culturel situé à Bhopal dans le Madya Pradesh, que Franck André Jamme découvrit pour la première fois les « Ecritures magiques » de la tribu Hill Korwa, Inde centrale. En 1983, Swaminathan, peintre et directeur du Bharat Bhavan, organisa une expédition dans le but de mieux étudier les coutumes de l'une des innombrables tribus de l'Inde, les Hill Korwa. En compagnie de son équipe, il commençait à prendre des notes sur un carnet quand les villageois lui firent comprendre que, eux aussi, souhaitaient utiliser, à leur tour, son carnet. Le plus surprenant était que cette tribu, loin de tout et vivant dans des montagnes très difficilement accessibles, parle un dialecte qui lui est propre et qui, surtout, ne s'écrit pas. Ne sachant ni lire ni écrire, ses villageois se mirent à coucher sur papier des signes qui ne sont ni dessin, ni écriture. De retour à Bhopal, un catalogue, intitulé « Magical Script », fut publié pour témoigner de cette aventure hors du commun. C'est en 1996, que Frank André Jamme put organiser, à son tour, une expédition chez les Hill Korwa. À cette occasion, plusieurs dizaines d'¦uvres sur papier* furent réalisées par les villageois avec toujours autant d'enthousiasme et de spontanéité.
*Oeuvres exposées en 1997 à la galerie Agnès B accompagnées d'un livre de Frank André Jamme.

YOUNG-HAE CHANG HEAVY INDUSTRIES
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Présentation d'une installation autour des oeuvres créées pour le net par Young-Hae Chang, artiste coréenne. Young-Hae Chang fait partie de ces rares artistes à avoir su utiliser Internet pour en extraire un style qui lui soit propre, par sa forme autant que par son contenu. Young Hae Chang détourne à l'aide de textes, défilant astucieusement aux rythmes de musiques appropriées, les symboles politiques et économiques de la Corée. L'un de ses sites nous invite à découvrir un soi-disant discours du leader nord coréen Kim Jong II faisant un éloge délirant du communisme et du cunnilingus (une version française de ce site sera mise en ligne à l'occasion des 18e rencontres). Un autre de ses sites parodie la puissance « bienfaitrice » et omniprésente de la multinationale coréenne Samsung en nous affirmant, à travers l'un de ses textes et jusqu'à ce que le doute s'installe en nous, que la traduction littérale de « Samsung » serait « jouir ».
http://www.yhchang.com/CUNNILINGUS_IN_NORTH_KOREA.html

Alighiero Boetti
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L'oeuvre d'Alghiero Boetti (1940-1994) est certainement parmi les plus importantes et emblématiques de cette seconde moitié du XXe siècle. Emblématique car, tout comme celle de Joseph Beuys, elle replace l'activité artistique au centre de l'activité humaine. Apparentée à l'Arte Povera, son oeuvre s'en distingue, entre autres, par la mise en ¦uvre de recherches conceptuelles, autant que philosophiques, réalisées par des artisans en Afghanistan et au Pakistan. Recherche et mise en pratique qui se sont concrétisées sous la forme de tapis appelés « kilim ». Le kilim est l'un des modes de tissage le plus simple, le plus répandu et le plus ancien. Ordre et désordre, compte et décompte, le fini (celui du travail de l'artisan) et l'infini, sont au centre de cette oeuvre conceptualisée par Boetti et réalisée par les mains expertes d'artisans. Art et artisanat d'art, si souvent opposés l'un à l'autre, forment ici un tout, sorte de trait d'union entre la pensée et l'action, entre l'artiste et le public.
Ce sont 6 tapis (3mx3m chacun) de la série « En alternant de 1 à 100 et vice et versa » qui seront installés au sol, en vis-à-vis de l'installation dans l'espace de Kimsooja, constituée de 38 « bojaghi » (tissus traditionnels coréens). Remerciements Fondation Cartier.

Jonathan Borofsky
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Présentation sous la forme d'un cabinet musical de l'oeuvre sonore de Jonathan Borofsky. Connu internationalement pour ses sculptures réalisées dans des espaces publics, le plus souvent mettant en scène d'immenses silhouettes dans l'espace, les recherches musicales de Jonathan Borofsky restent méconnues. Ce cabinet sonore permettra de découvrir, pour la première fois en France, cet aspect étonnant de son travail allant de la musique expérimentale à la ritournelle. Les chansons courtes et mélodieuses qu'il interprète, puisent leurs inspirations littéraires et mélodiques dans les stéréotypes culturels les plus évocateurs. Ces chansons, semblables à des comptines naïves et volontairement manichéistes, nous amènent dans un univers musical qui se situerait entre Brian Eno et Jonathan Richman & Modern Lovers.
http://www.borofsky.com/



Jonathan Borofsky, cabinet sonore, Rencontres Parallèles 2004

Lydie Jean-dit-Panel
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LE PANLOGON : L'humanité entière est endormie. Ses rêves sont stockés derrière les portes de la Tour de Babel. Tous les humains sont unis dans le sommeil afin de faire grandir la Tour. Le concierge de la Tour est le seul éveillé. Il ne dort jamais. Il veille sur les rêves. Il hante les corridors de la Tour, visitant les chambres où les rêves sont conservés... Un projet de film dont chaque composant, ici les papiers peints chambre et couloir, est une oeuvre qui s'expose...« Les papiers peints chambre et couloir sont des plans séquences vidéo, haïkus visuels, de quelques trames à quelques minutes. Ils sont numérotés de 0 à l'infini. Comme autant d'antennes sur le monde, ils sont à la fois autoportrait, journal de bord et carnet de route de l'artiste.Lydie Jean-Dit-Pannel tourne, réalise, monte et mixe une collection de plans par saison depuis 2000 ; il existe aujourd'hui 444 modules soit soixante-treize minutes de diffusion. » Vidéo Projection en boucle des papiers peints chambre et couloir collections printemps 2001 à été 2004 # 001 à # 444.
http://www.lemas.fr/panlogon/

"Peace, Love and Having Fun"
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Présentation de deux vidéos : Writers (histoire du graffiti en France 1983-2003) et Style Wars (histoire du mouvement Hip Hop et du graffiti aux Etats-unis) devant un mur de tags réalisés par les membres de l'association Hérouvillaise : Aero.« Il faut dépasser les façades et les limites de la mode pour s'apercevoir que le Hip Hop n'est pas un concept vide de sens, mais bel et bien l'expression de toute une réflexion initiée dès le début des années 70. C'est l'expression d'un mode de vie, de la pensée de toute une communauté. (...) Afrika Bambaataa est celui qui a donné une conscience (« consciousness ») à ce mouvement, en créant la Zulu Nation et en instiguant les Infinity Lessons dès les années 1970. Il a établi une représentation de ce que doit être cette culture, avec comme piliers fondamentaux la solidarité, la morale et la recherche de la connaissance. (...)Le Hip Hop n'est pas un concept superficiel et il n'est pas question ici de ventes, d'argent, de succès, ni même de chanson, mais de MESSAGE. On oublie trop souvent que cette culture est à la base une aspiration à la paix et non une course aux billets ».

Maude Maris
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Diplômée de l'Ecole des beaux-arts de Caen en 2003, Maude Maris glane ses sujets sur Internet utilisant le moteur de recherche d'images de Google. Elle semble y sélectionner des photos sans histoires, sans présence humaine. Seule persistance naturelle, l'histoire de la photographie et plus particulièrement celle du cadrage photographique. Maude Maris projette ses photos capturées sur un mur pour s'approprier certain de ces fragments dont elle esquisse les contours sur des toiles de petits formats avant de les peindre. À ces images sans histoires, elle superpose son histoire de la peinture. Ses fragments, ses peintures de petits formats, à nouveau dispersés dans l'espace, ont l'épaisseur sourde d'Edward Hopper. La série exposée dans le cadre de ces 18e Rencontres représente la ville d'Hérouville Saint-Clair. Elle nous montre une architecture vide, sans présence, là encore sans histoire, si ce n'est celle, stéréotypée, des villes nouvelles. La peinture, appliquée comme un baume sur la réalité, apparaît alors comme une médecine apportant une densité historique à ce qui n'en a pas encore.

Antoine Lechartier
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Le projet actuel, que je développe depuis bientôt deux ans, part d'un constat simple. Certains lieux, certains espaces, certaines surfaces, contraignent celui qui veut y placer des mots à s'arranger avec l'alphabet latin pour les disposer à la verticale. Se confronter à des mots qui ont une structure qui nous ressemble. Diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Caen en 2004, Antoine Lechartier poursuit des études à l'Atelier National de Recherche Typographique de Nancy.

Tropical malady en collaboration avec le Café des Images
Film français, thaïlandais (2004) de Apichatpong Weerasethakul.Keng, le jeune soldat, et Tong, le garçon de la campagne mènent une vie douce et agréable. Le temps s'écoule, rythmé par les sorties en ville, les matchs de foot et les soirées chaleureuses dans la famille de Tong. Un jour, alors que les vaches de la région sont égorgées par un animal sauvage, Tong disparaît. Une légende dit qu'un homme peut être transformé en créature sauvage... Keng va se rendre seul au coeur de la jungle tropicale où le mythe rejoint souvent la réalité. La particularité de ce film est de changer totalement de registre à sa moitié. Chronique réaliste dans sa première heure, il devient ensuite une fable onirique. Bien des spectateurs, lors de la présentation du film à Cannes (Prix du Jury, Cannes 2004) , avaient même pensé qu'une erreur de bobine était à l'origine de cette rupture déroutante... Ce film thaïlandais avait profondément divisé les festivaliers : quelques sifflets ont été entendus à la fin de la projection, mais cette oeuvre radicale comptait également d'ardents défenseurs. Il semble que cette division existait également au sein du jury, présidé par Quentin Tarantino.

Carte Blanche
Chaque année une série de cartes blanches, hors thématique, est confiée à des personnalités du monde de l'art contemporain, artistes, programmateurs vidéo, directeurs de festival, ... :Unglee, Marc Mercier, Chantal Soyer, Jean-Pascal Vial (Le Mas), Heure exquise, Laura Canizares (programmation Cubaine), Christophe Bichon (Mystique et transe dans le cinéma expérimental), Philippe-Alain Michaud (Acculturation).

Zebra Crossing
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Depuis 1993, plus de 40 écoles françaises et étrangères, représentées par en moyenne cinq élèves et un professeur, ont été invitées dans le cadre de Zebra Crossing, université éphémère des Rencontres, à présenter une sélection de vidéos réalisées par les étudiants et/ou à participer à des workshops.Cette année sont invitées les écoles des Beaux-Arts de Nantes, Rennes, Caen et de Cergy Pontoise accompagné par l'Académie Libanaise des Beaux-Arts (Beyrouth).

Rencontres
Michel Onfray, présentation de l'Université Populaire. « Le pouvoir est de partout -leçon de Foucault, le microfascisme a donc remplacé la formule totalitaire massive ­leçon de Deleuze. Comment combattre ce microfascisme ? Par des microrésistances. /.../ après la disparition du projet révolutionnaire insurrectionnel et le secours deleuzien du devenir révolutionnaire des individus, il nous reste les révolutions moléculaires ­leçon de Guattari.» M. Onfray, Le Monde Diplomatique, octobre 2004.
Michel Nedjar. Auteur d'art brut collecté par Jean Dubuffet puis cofondateur de la collection d'art brut « L'Aracine » aujourd'hui accueillie par le Musée d'Art Moderne de Villeneuve d'Asque, Michel Nedjar a également réalisé, depuis le milieu des années 70, de nombreux films expérimentaux.

Performances / Concerts
Boréales Digitales (en partenariat avec le Festival Les Boréales)En quelques années, la culture électronique a été transfigurée par l'évolution sans précédent de l'outil informatique. Cela a permis aux artistes d'explorer de nombreuses possibilités et d'étendre les horizons musicaux par le biais de la technologie, en les connectant non seulement à l'art mais aussi à la recherche. Les Boréales Digitales présenteront cette année encore un aperçu de la réponse nordique à ce véritable mouvement culturel : Cancelcancer (Lettonie). Opiate (Danemark). Einóma (Islande). Vladislav Delay (Finlande). Brothomstates (Finlande)

Festival du 24 au 27 novembreexpositions jusqu'au 18 décembre 2004
Hervé Perdriolle, directeur artistique - Florence Dubus, assistante

Centre d'Art Contemporain de Basse-Normandie : Gilles Forest, directeur

wharf - Centre d'Art Contemporain de Basse-Normandie

BP 59 - 7 passage de la Poste - 14200 Hérouville Saint Clairwharf@noos.fr - tél 02 31 95 50 87 - fax 02 31 95 37 60
Accès depuis Paris : autoroute A13, sortie Caen, direction Hérouville centre - Par le train : gare de Caen puis Tram B, direction Hérouville, arrêt Café des Images


Le Centre d'Art Contemporain de Basse-Normandie est financé par le Ministère de la Culture et de la Communicationla Direction Régionale des Affaires Culturelles de Basse-Normandiela Ville d'Hérouville Saint-Clairle Conseil Général du Calvados (O.D.A.C.C.)le Conseil Régional de Basse-Normandie